Le maillot jaune est toujours là !

C’est l’allemand, Haussler (Cervelo) qui gagne à Colmar cette 13è étape, à plus de 40 km/h de moyenne. Vladimir Efimkim qui a bien récupéré de sa chute, termine 7è à 6’ 43’’ du vainqueur. Quant à Rinaldo Nocentini, il conserve son maillot jaune. Lloyd se classe 122è à 23’ 44’’, avec une bonne partie du peloton. A noter que le délai pour ne pas être éliminé était fixé aujourd’hui à 35’ 35’’.

C’est dans des conditions climatiques épouvantables que les 164 coureurs ont pris le départ de cette étape de moyenne montagne : 200 kilomètres entre Vittel et Colmar. Que d’eau, que d’eau… pourtant ça ne manque pas à Vittel ! et aujourd’hui, entre la Lorraine et l’Alsace, les conditions de course furent dantesques. « Il a plu durant toute la course, explique Lloyd, « il faisait très froid, et je n’ai pas quitté mon imperméable, ni mes manchettes jusqu’à l’arrivée. Malgré tout, l’étape s’est bien passée. Le parcours était assez difficile avec un enchaînement de cols. Je suis resté très concentré et j’ai redoublé de vigilance pour éviter la chute car la chaussée était très glissante, notamment dans les descentes qui étaient très techniques. Je finis la journée tranquillement et je suis content car tout s’est bien passé dans les Vosges. Quant à ma condition physique, tout va bien et mes jambes sont bonnes ».

Demain samedi, c’est la 14è étape entre Colmar et Besançon (199 kilomètres), le dernier jour de plaine avant d’enchaîner la haute montagne, dimanche. « Il y a des routes qui montent et qui descendent sans cesse. Ce sera moins dur qu’aujourd’hui. L’entrée dans Besançon est en faux plat montant d’une pente de 5 à 6 % pendant deux kilomètres et l’arrivée sera jugée sur une avenue très large, parfaite pour un sprint massif. Il y aura là peut-être une opportunité à saisir pour les sprinteurs ! A espérer que la pluie ne sera pas au rendez-vous demain et que le temps sera sec pour faire encore un bon résultat ».

Déjà deux semaines de course, Lloyd a reçu de nombreux encouragements de votre part et il vous en remercie : « Je lis tous vos messages, le soir après l’étape. Sachez que cela me fait chaud au cœur. Merci à tous mes supporteurs ». Pour continuer à lui faire plaisir, continuez à lui envoyer vos encouragements.

Lloyd : toujours meilleur sprinter français

170 coureurs ont pris le départ ce matin de la 11è étape entre Vatan et Saint-Fargeau (192 km) que Lloyd avait coché sur son roadbook ; une étape de plaine qui a été marquée ce matin par plusieurs chutes collectives (43 coureurs tombés dont 2 soignés en roulant) dont Vladimir Efimkim, qui a eu le visage râpé, côté gauche.

Lloyd se classe à la 8è place du sprint massif, et c’est toujours le meilleur sprinter français. Mais malgré tout, ce n’est pas une bonne journée pour Lloyd : «  Je suis très déçu, car je termine encore dans le top des 10 en me débrouillant tout seul. C’est la quatrième fois ! C’est dommage car le final me convenait bien, avec une arrivée comme je les aime. Mais aujourd’hui la porte ne s’est pas encore ouverte au bon moment. Je me suis retrouvé un peu trop loin dans l’emballage final ; je suis parvenu à sortir, mais pas à une vitesse suffisante pour suivre les meilleurs ; j’ai donc relancé très fort, et je viens mourir à la 8è place. C’est rageant car j’ai vraiment de bonnes jambes pour me frotter aux meilleurs, et je sens très bien que je suis capable de battre les meilleurs sprinters sur ce Tour de France. Cela n’empêche que Cavendish est vraiment supérieur, avec son équipe qui est très forte, efficace, bien organisée pour l’emmener dans l’emballage final. Il va énormément vite au sprint, grâce à son équipe entièrement dévouée à sa cause. C’est très difficile de casser le train blanc et jaune des Columbia. A 350 mètres de l’arrivée, Cavendish a 50 % du boulot de fait, et c’est donc difficile de le détrôner. AG2R La Mondiale n’a pas dit son dernier mot, et demain je remettrai le couvert, d’autant plus que nous sommes toujours en jaune et que cela donne le moral ».

Demain jeudi, c’est la 12è étape entre Tonnerre et Vittel (211,5 km) ; et très vraisemblablement une troisième étape de plaine après la journée de repos. « Le parcours sera tout le temps vallonné, le plus souvent en faux plat avec des grandes lignes droites pas vraiment abritées, alors attention aux bordures ! L’arrivée aura lieu dans les Vosges à l’extrémité d’une ligne droite de 400 mètres, avec un léger faux plat montant et après quelques côtes sur la fin du parcours ».

Au revoir les Pyrénées !

« Le maillot jaune ne change pas d’épaule, et c’est le principal » se réjouit Lloyd, en arrivant à Tarbes, 125è à 24’ 57’’ du vainqueur de l’étape, Pierrick Fédrigo, et classé 120è au classement général à 1h 04’ 18’’ du maillot jaune, « aujourd’hui encore, je me suis retrouvé au sein du grupetto ; nous avons monté le Tourmalet à notre rythme et je n’ai pas trop souffert. C’est le principal ! C’est la fin du triptyque pyrénéen et de la première semaine du course. Toute l’équipe a travaillé beaucoup pour que Rinaldo conserve sa tunique jaune. L’objectif va être maintenant de garder ce maillot le plus longtemps possible. Nous avons démontré que notre équipe est forte, et ça donne beaucoup d’espoir pour voir la vie… en jaune, durant quelques jours encore ».

Lloyd a pris l’avion ce soir à Tarbes, pour rejoindre Limoges, où demain ce sera une journée de repos bien méritée : « Ce sera une journée tranquille, avec un peu de vélo le matin avec l’équipe, puis une bonne sieste et les interviewes. Je veillerai à bien me reposer et à récupérer pour être en forme pour les prochaines étapes qui devraient mieux me convenir ».

 Ce matin, au départ de Saint-Gaudens, Maxime Bouet (Agritubel) qui évoluera la saison prochaine au sein de l’équipe AG2R La Mondiale.

Le français, Brice Feuillu (Agritubel), 23 ans, néo-pro, pour sa première participation à la Grande Boucle, après un beau final époustouflant, remporte la 7è étape (224 kilomètres)et la première de montagne, la plus longue du Tour de France 2009 entre Barcelone et Andorre-Arcalis.

Du côté de l’équipe AG2R La Mondiale, après avoir pris jusqu’à 14 minutes au peloton, l’italien Rinaldo Nocentini, également membre de l’échappée du jour, s’empare du maillot jaune, juste devant Alberto Contador (à 6 secondes au classement général) et Lance Armstrong (à 8 secondes). R. Nocentini, le Toscan avait offert à son équipe sa première victoire de l’année, en février dernier, au Tour de Californie.

Christophe Riblon, vainqueur d’étape à La Route du Sud, grand animateur du dernier championnat de France à Saint-Brieuc, s’est également illustré aujourd’hui, en remportant le grand prix de la combativité. Et cerise sur le gâteau, l’équipe AG2R La Mondiale se retrouve seconde du classement par équipes.

La réaction de Rinaldo Nocentini :« En prenant l’échappée j’imaginais aller gagner l’étape mais au pied de la dernière ascension on avait encore un bel avantage et j’ai vu qu’il était possible d’aller chercher le maillot.

Pour dire la vérité, dans les derniers kilomètres j’étais presque certain de prendre le maillot parce que l’échappée avait encore cinq minutes d’avance mais quand Contador a attaqué j’ai eu un peu peur ! Finalement, je le prends pour six secondes et ça me convient très bien !  Je ne suis pas ici pour gagner le Tour et pour moi un seul jour en jaune c’est déjà beau.  Surtout, il faut souligner le travail de Christophe Riblon. Je dois vraiment le remercier car il a beaucoup travaillé pour moi. »

Lloyd termine l’étape à 17’ 55’’ (102è) et pointe à la 92è place au général à 18’ 47’’ de son coéquipier, Rinaldo Nocentini : « C’est une belle journée pour l’équipe, puisque nous ramenons la tunique jaune. C’est très mérité pour nous, puisque aujourd’hui nous avions placé deux hommes devant, avec Riblon et Nocentini qui ont fait tous les deux une superbe étape. Quant à moi, j’ai rempli ma mission en jouant mon rôle de coéquipier tout au long de la journée où j’avais de très bonnes jambes. Je suis content, la forme est là, et demain il ne faudra pas faiblir pour conserver le maillot jaune au sein de l’équipe ».

L’étape de demain, entre Andorre-la-Vieille et Saint-Girons (176,5 km), promet donc d’être très disputée, avec deux cols de première catégorie : le Port d’Envalira, dès le départ, avec 23,200 kilomètres d’ascension à 5,1 % et le sommet qui culmine à 2408 mètres, et le col d’Agnès (5 kilomètres d’ascension entre 5 et 6 %) ; et entre ces deux cols, il y aura aussi le col de Port (5 kilomètres également entre 5 et 6 %). Avant de franchir la ligne d’arrivée, il y aura au bout 45 kilomètres de descente à négocier.